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FARAWAY

10 mai 2009

Epilogue

Cette expérience sud-africaine étant arrivée à son terme, il est temps pour moi d’apporter le mot de la fin à ce blog. Et je commencerai avec ceci :

 

Dali a dit : « Qui sait déguster ne boit plus jamais du vin mais goûte des secrets ».

C’est une chose que je commence à concevoir. Je tente d’ailleurs une analogie avec cette citation : Qui sait voyager ne découvre plus un pays mais enrichi son esprit. Ces mots pourraient très bien résumer ces trois mois vécus en Afrique du Sud. Outre l’enrichissement professionnel de ce voyage, c’est avant tout l’expérience humaine que je retiendrai. Je pense notamment à la discrimination que l’on constate au quotidien et que l’on doit malheureusement accepter.

 

Un petit mot sur les deux dernières semaines passées en Afrique du Sud, elles ont été riches en découvertes et en émotions. Je pourrais vous narrer ces derniers moments durant des pages entières, mais le mieux serait de vous montrez les derniers albums photos, des images vous parleront mieux. Et puis après tout, étant de retour en France il me sera plus facile de vous les commenter de vive voix !

Toutefois, voici un court résumé de chaque album.

Shark diving  (sur 7 nations army des White Stripes) vous montre une plongée en cage avec des grands requins blancs. Les très gros, avec de grosses dents, qui ont eu le premier rôle d’un film de Spielberg.

Il y a également une vidéo qui est tout de même plus impressionnante que voici :

Un autre album, Swartberg Pass, illustre les prouesses de la Breizh Beetle franchissant un col à 1600m d’altitude. La musique est signée Beck.

Aquila ravira les néophytes de la zoologie. Ces photos ont été prises lors d’un safari. Les grosses bêtes sont au rendez vous : rhinos, lions, buffles, hippo, girafe… Musique : Beck ! C’est en quelque sorte mon souvenir musical sud-africain.

Et enfin, On the road est un album un peu fourre-tout, il montre les différents endroits traversés lors de road trip. Vous pourrez ainsi voir à quoi ressemble Cape Aghulas, l’extrémité de l’Afrique australe, qu’il est possible de monter sur un oiseau sans le blesser, qu’un babouin ça a vraiment l’air con quand ça suce un cailloux, qu’on peut payer pour dormir dans un train à l’arrêt et que Cécile est capable de pondre une demi douzaine d’œufs ! La bande son de cette album est un morceau des The Kills, Last day of magic.

 

Enfin, il me paraît bien de terminer ce blog par quelques remerciements. Je voudrais ainsi remercier Nicolas, sans qui cette expérience n’aurait pu se concrétiser, Cécile d’avoir accepté cette longue absence, toutes les personnes rencontrées dont les discussions furent toutes autant enrichissantes les unes que les autres, et aussi Vous lecteur de ce blog, que j’ai pu constater à mon agréable surprise, nombreux (il y a tout de même des pointes à 150 lecteurs/jrs que je ne m’explique toujours pas!)

 

 

 

Ce blog est dédié au Vin, aux sud-africains noirs et « colorés », aux passionnés de voyages, aux internautes perdus sur la toile, aux Beetle, aux curieux et à mon père…


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4 mai 2009

Prochainement sur Faraway...

C’est une semaine riche en émotion qui vient de se terminer. La venue de ma chère et tendre moitié en Afrique du Sud était l’occasion pour moi d’explorer encore un peu plus le Western Cap. Nous sommes en effet partis pour un Breizh Beetle trip de près de 800 km à travers le sud du pays. Ce périple a tenu toutes ces promesses ! Les paysages étaient de toute beauté, le temps nous a été profitable malgré l’arrivée de l’hiver, nous avons pu côtoyer de près les plus impressionnantes espèces animales locales et le tout agrémenté de montée d’adrénaline (si, si je vous l’assure !). Je n’ai malheureusement pas le temps de vous narrer et montrer tout cela, le retour en France étant proche maintenant. Des photos seront toutefois bientôt disponibles. 

Néanmoins, je ne vais pas vous laisser en reste, voici un petit aperçu :


13 avril 2009

Stellenbosch Mountain

Un court billet pour vous présenter un nouvel album photo, Stellenbosch Mountain. (Musique tire de l’album Modern Guilty de Beck). Cette montagne, située à la bordure de la ville de Stellenbosch, a été mon terrain de jeu lors d’une rando qui s’est déroulé sur 2 jours. J’étais accompagné de 2 étudiants sud africains, David et Rick, ce dernier s’était improvise guide. Je ne les connaissais pas avant cette rando. J’avais néanmoins rencontré par hasard le frère de Rick peu de jours avant. C’est lui qui a organisé cette petite excursion.

 

L’ascension de Stellenbosch Mountain n’est pas longue en soit, elle dure seulement 4h. Mais elle en est pas moins difficile : 1000 m de dénivelé parcouru quasiment en ligne droite. Autant vous le dire tout de suite, j’en ai bavé durant la première partie, 2 km sur une pente a 30%, sous un soleil de plomb, avec un sac a dos d’une bonne vingtaine de kilo. La chaleur et l’effort physique ont failli avoir raison de moi. Je ne suis pas passé loin de l’insolation. (Cela explique ma dégaine de vieux lutin sur une des photos de l’album. Je n’avais qu’un pantalon à me mettre sur le crâne…)

Mais prenant mon courage a deux pieds, je suis parvenu au sommet. Il aurait été dommage de louper ce spectacle. Nous sommes en effet arrivés pour un somptueux coucher du soleil. Le temps était dégagé et propice à une profusion de couleurs dans un cadre merveilleux.

 

Nous avons ensuite passé la nuit sur le sommet. Vin, bière, barbecue et la pleine lune pour nous éclairer. Un moment fort agréable en compagnie de mes deux camarades d’ascension. Ce fut d’ailleurs une bonne rencontre. Cela m’a permis de rencontrer des autochtones autres que les ploucs de Villiersdorp. C’est un peu méchant pour les habitant de Villiersdorp, je vous l’accorde. Mais Rick et David avaient le mérite d’avoir de la culture, de l’ambition et je n’avais pas besoin de creuser trop profond dans leur personnalité pour percevoir une once d’intelligence. Par contre, ils étaient eux aussi racistes…

 

Un dernier mot pour évoquer ma nuit. Ce fut une douce nuit à la belle étoile. Néanmoins, j’ai eu le sommeil léger. Rick m’avait en effet averti avant de me coucher de faire attention aux scorpions qui sont nombreux sur la montagne. J’avais donc le choix entre très mal dormir sur un rocher (les scorpions ne grimpent pas aux rochers) ou dormir dans un relatif confort à même le sol en compagnie de scorpions. J’ai choisi la deuxième solution, ce qui m’a valu de me réveiller quasiment toutes les heures afin de vérifier la présence éventuelle de vilaines bêtes. Ces mots témoignent qu’aucun scorpion n’a fait de moi sa proie…

 

8 avril 2009

Ce qu'il faut savoir sur l'Afrique du Sud

A la relecture de mes billets, je me suis aperçu qu’il vous manquait quelques informations pour mieux comprendre et connaître l’Afrique du Sud. Je vais donc remédier à cela par ce billet intitulé Ce qu’il faut savoir sur l’Afrique du Sud.

J’avoue aussi que c’est un moyen pour moi de faire vivre ce blog. Les dix derniers jours ont été calmes, le repos était de mise. Pas d’excursion, rien d’exceptionnel concernant mon travail, une certaine routine en quelque sorte. Rien de particulier à narrer donc, mais je ne voulais pas laisser en reste mes lecteurs assidus (que je sais nombreux, à ma grande et agréable surprise!).

 

Je commencerai par vous parlez d’astronomie. Hémisphère sud oblige, quand le soleil est au zénith, il se trouve… au nord! (notre astre solaire se levant quand même à l’est pour se coucher à l’ouest) Cela m’a perturbé au début. Mon sens de l’orientation me permettait de repérer l’est et l’ouest, mais l’observation du soleil me laissait dans l’interrogation quant au Nord et au Sud (j’avais la tête qui tournait bien avant mes premières bières!).

Après le soleil, la lune. Le cycle lunaire est aussi de 28 jours, mais il est inversé. J’entends par là que dans l’hémisphère sud, les premiers quartiers de lune correspondent aux derniers quartiers de lune en Europe. C'est-à-dire que les premiers quartiers de lune ont la forme d’un « d » si l’on leur met une barre imaginaire en leur diamètre… Pas évident de parler de forme de lune sans illustration.

Dernier point sur l’astrologie, la Grande Ours n’est pas visible dans cet hémisphère. J’ai eu beau chercher dans cette somptueuse voûte céleste, mais rien à faire…

 

On va rester dans le milieu scientifique en parlant de mécanique des fluides. Un mot savant qui peut faire peur a priori, mais je ne fais qu’évoquer le sens de rotation de la chasse d’eau… Ce dernier est dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. De mémoire, il me semble que cela est du à la force de Coriolis. Et oui, j’ai observé Hector tourbillonner dans la cuvette des chiottes lors de mes premiers jours. Il ne faut pas voir en cela un côté scatologique de ma part, il ne s’agissait que d’observations scientifiques!

 

Sans transition aucune, parlons maintenant de théologie. De nombreux autochtones m’ont demandé si j’étais croyant… Croyant de quoi? Du mythe de la maturation du vin en croisière? Du Loch Ness et du Yéti? De la politique de Sarko? Des voyants? (ceci dit j’y crois depuis que mon voyant d’essence s’est allumé et que 200m plus loin je tombais en panne sèche…) Non ils parlaient bien de Dieu. Etant athée jusqu’au plus profond de moi-même, je me suis lancé dans des réponse du genre « I believe in my self ». Mais le ton ironique ne trouvait généralement pas son public. D’ailleurs, petite anecdote sur le sujet. J’invite deux locaux à venir apprécier la cuisine française dans ma demeure. Après leur avoir servi leur assiette et un poli « enjoy you meal », je me lance à l’assaut du rôti de porc à la bière encore fumant. Ayant la fourchette dans la bouche, l’une des deux personnes présente m’interrompt en parlant de prière. Du fait des bières de l’apéro, j’ai interprété cela en une boutade. Mais cela n’en était pas une! Elle a commencé à remercier le petit jésus en Afrikaans (enfin de ce que j’en ai déduit), j’avais de la viande plein la bouche! Ces louanges et la discussion qui s’en est suivi m’ont permis de conclure que la personne ne plaisantait pas tout…

Merde, je n’ai pas pensé à faire bénir mon vin! A coup sûr il tournera en vinaigre après cet impardonnable péché!

 

Autre sujet l’alcool. La loi sud-africaine interdit la vente d’alcool en libre service le dimanche et le samedi après 17h (la vente en bar est toutefois autorisée tout le week-end). Bon rien d’exceptionnel là dedans, tant cette pratique est courante dans d’autre pays (la Suède par exemple). Mais ce qu’il l’est plus, c’est la cause de cette loi. Les autorités du pays ont du faire face il y a une vingtaine d’année à de gros problèmes d’alcoolisme de ces concitoyens (des blacks et des coloured pour la plupart, pour ne pas changer). Il était coutume dans de nombreuses fermes de rémunérer en partie les ouvriers avec de l’alcool (généralement du mauvais vin, voir de l’alcool frelaté). Cette pratique permettait aux employeurs d’avoir de la main d’œuvre assidue. Les employés revenaient en effet le lendemain afin d’avoir leur dose de bibine. Les ravages sanitaires que ce type de rémunération à engendrer ont décidé l’état à interdire la vente d’alcool le dimanche ainsi que la pratique honteuse de ces employeurs peu scrupuleux.  

 

Bref si je résume, j’ai parlé de soleil, de lune, d’étoiles, de caca qui tourne dans le sens inverse d’une montre, du petit jésus et d’alcool. Il me reste tant de chose à vous dire! Afin d’éviter de longues explications ou des anecdotes honteuses sur les particularités locales, je vais finir ce billet en allant au plus simple.

Ce qu’il faut donc savoir sur l’Afrique du Sud : on roule à gauche ; il y a du beurre salé ; il y a pas de boulangerie ; on peut fumer dans les bars ; les prochaines élection présidentielle ont lieu le 22 avril ; on met des glaçons dans les urinoirs ; le réseau ferroviaire est pathétique (dédicace au lecteur de la SNCF) ; les magasins ouvrent le dimanche ; la capitale su africaine est Pretoria ; le breakfast se prend au alentour de 9h30/10h même si le réveil s’est fait 3h auparavant ; les gens boivent leur vin blanc avec des glaçons (?!?!) ; les eaux du littoral sont froides ; l’alcool local est le Brandy, sorte de whisky un peu sucré ; Nelson Mandela vit encore ; on doit donner un pot de vin à l’inspecteur si l’on veut avoir son permis de conduire du premier coup ; les babouins forniquent au milieu de la route ; les locaux ne connaissent que très peu notre président ; les pannes générales de courant sont fréquentes ; le dentifrice est deux fois moins chère ici qu’en France alors que le champoing est deux fois plus cher (pourtant je vois plus de personne aux dents manquantes que de chauves) ; les pommiers fleurissent trois fois par an ; le salaire étant hebdomadaire, il a de très longue file d’attente devant les distributeurs en début de we ; le sport national est le rugby, vient ensuite le cricket ; les gens sont étonnés de me voir fumer des roulés, ici ce ne sont que les très pauvres qui fument ça avec en guise de papier des journaux ou des pages d’annuaire ; il y a 11 langues officielles (anglais, afrikaans et le zoulou sont les plus parlées) ; le menu Big Mac est à 24 rands (soit 2 euros) ; les écoliers portent l’uniforme …

30 mars 2009

Pressurage

Avant de commencer ce dernier billet de la catégorie autour du vin, je voudrais répondre aux nombreuses interrogations suscitées par le nouveau look de ma beetle. Vous avez été nombreux à me demander comment avais je réussi cette transformation. Je serai tenté de vous dire que j’ai utilisé du lait de girafe pour le blanc, un pigment de poil de phacochère pour le noir, le tout appliqué avec un pénis de babouin en guise de pinceau, mais ça serait vous prendre pour des cons! Il s’agit tout simplement de peinture (en bombe et en spray). Quant aux motifs, l’utilisation de pochoir s’est révélé judicieux compte tenu de mes piètres talents de dessinateur.

Revenons au pinard maintenant. Le dernier billet de cette catégorie vous avait présenté la macération et la fermentation alcoolique. Passons à la suite du process. La fermentation alcoolique arrivant à son terme (enfin presque), on va ôter toutes les parties solides. Pour ce faire, on va dans un premier temps soustraire tout le vin se situant en dessous du gâteau. Ce vin est appelé jus de goutte. Ensuite on va presser le gâteau afin d’obtenir le jus de presse, moins qualitatif que le jus de goutte. Il est d’usage dans certaines exploitations viticoles de terminer le processus de vinification de chacun de ces jus séparément, du fait de leur différence de qualité. Mais dans mon cas, le faible volume travaillé ne me permet pas de distinguer ces deux lots, jus de goutte et jus de presse vont ensuite dans la même cuve. Vu comme ça, cela peut paraître simple et ça l’est en effet! Toutefois, du fait des installations cette étape est longue. Le travail se fait avec une presse de 0.3 m3, c’est petit, trop petit! Le pressurage d’une cuve prend en moyenne 3h : soustraction du jus de goutte, charger manuellement une première fois le pressoir, le décharger, le nettoyer puis recommencer le pressurage de la dernière moitié du gâteau. 3h de travail de pressurage donc, pour 1000L de pif. Parlez en à un vigneron, il est fort à parier qu’il se marrera de ce si faible rendement.
Une fois le pressurage fini, le vin va rester pendant une période plus ou moins courte en cuve afin que les levures transforment les derniers grammes de sucre en alcool. Ensuite on met le vin en barrique pour une période de maturation et aussi pour une deuxième fermentation, la fermentation malolactique. Pour faire court, c’est une fermentation bactérienne dont le rôle est la stabilisation du vin. Cette fermentation engendre aussi un changement organoleptique du vin.

Vous trouverez des photos de cette étape du process dans l’album intitulé « Pressurage » (musique d’Arcade Fire). Vous noterez que mes ouvriers blaks ont le sourire sur la plupart des photos. Non je ne les fais fumer, j’ai juste rangé le fouet… Des lecteurs pourront aussi être consterné par le fait que j’ai envoyé un black dans la cuve pour charger le pressoir. Vous n’allez tout de même pas croire que je vais aller me salir les pieds alors que les tâches de vin ne se voient même pas sur leur peau. Je blague bien entendu, je suis moi-même allé patauger dans les cuves!

Un dernier mot pour vous dire que vous trouverez également un autre album photo (Péninsule du Cap). Ce sont les images de mon premier véritable we depuis 5 semaines. Ce road trip de 400 km m’a amené à l’extrémité sud de l’Afrique, sur le Cap de bonne espérance. Enfin je devrais plutôt dire l’une des extrémités sud du continent africain. Car penser que le cap de bonne espérance est le bout de l’Afrique est une idée reçue. La véritable pointe la plus au sud de l’Afrique est le cap Argulhas (ma prochaine expédition). Je ne vais pas trop m’étendre sur la présentation de ce périple (oui je dis bien périple, car 400 km en Breizh Beetle relève bien du périple). Je ne vous parlerai donc pas des anecdotes sur les fornications des babouins au milieu de la route, ou sur l’inquiétude de devoir passer une nuit sur une plage située au milieu de nulle part pour cause de caprice de ma beetle.

Bon visionnage à tous! La musique est signée Franz Ferdinand, Ulysse est extrait de leur dernier album. 

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23 mars 2009

Des choses et d'autres

Je voudrais porter votre attention sur la photo suivante.

 

Breizh_Beetle_026

Il s’agit tout simplement d’une de mes mains. Vous pouvez voir la conséquence directe d’une volonté de sympathiser avec des noirs et donc de leur serrer la main. Ça déteint!

Blague à part, mes mains sont propres sur cette photo (ces mains ont même fait la vaisselle!). A la vue de cette photo, l’expression « le vin ça tâche » prend tout son sens. En effet, cette main a travaillé dans la vinasse toute la semaine. Le savon n’y peut rien. Je pourrais éventuellement utilisé les produits chimiques utilisés pour le nettoyage des cuves. Mais à choisir entre des mains sans épiderme et des mains tâchées, le choix est vite vu!

 

Le sujet évoqué ci dessus m’amène à vous parler de ce week-end de travail (probablement le dernier). Nous avons vendangé cette semaine les parcelles de shyra. Cela représente un bon tiers de la surface totale de vigne, soit une dizaine de cuve. Autant de cuves pour lesquelles il faut être au petit soin. Or il est important de souligner que je suis seul à travailler en week-end. Il faut donc que je m’occupe personnellement des pigeages et des remontages de ces cuves. Le pigeage est un travail bougrement physique. Cela est d’autant plus vrai que les gâteaux en milieu de fermentation sont très compact (pour ceux qui n’aurait rien compris à cette histoire de gâteau compact digne des meilleurs kouign amann, je vous invite à relire le billet macération et fermentation (d’) alcoolique).Cette partie du travail me prend une heure et demi. A raison de deux pigeages par jours (plus les remontages qui ne sont guère plus reposant et en considérant que tout mon personnel est en week-end le vendredi midi), je termine ce dimanche exténué physiquement. J’ai des biceps disproportionnés tout comme Rafael Nadal, j’ai des reins d’acteur de porno, des avant-bras de bûcherons et de la corne aux mains (enfin tout ça à l’échelle de mon physique). Rahan n’aura qu’à bien se tenir s’il venait à me chercher des cross! Non sans blague, j’étais loin de me douter que ce job incluait des séances de musculation gratuites!

 

Je vais évoquer un tout autre sujet, d’où le titre de ce billet un peu fourre tout. Je dois vous à annoncer une naissance. Non, je ne suis pas le père d’un petit black (en à peine un mois et demi cela serait difficile, même s’il faut bien moins que neuf mois pour mettre au monde un petit black. Une dure vérité à lire mais comment expliqueriez vous alors la surpopulation africain ? Désolé pour cette deuxième vanne raciste, ici elles fusent comme des blagues sur les belges ou les blondes en France, et le plus souvent elles proviennent des non racistes. Les racistes ne blaguent pas avec ça).

D’ailleurs je me trompe, je devrais plutôt parler d’une renaissance. J’entends par là une renaissance de ma beetle. Non, elle n’a pas un nouveau moteur ou un nouvel habitacle. Mais un nouveau costume. J’ai l’honneur et je sui fier de vous présenter l’unique et la seule Breizh Beetle sud-africaine! Tout de noir et de blanc vêtue. Fini le look imaginé par des enfants de maternelle sous influence de LSD. Ma beetle arbore maintenant une somptueuse parure d’hermine, assortie aux plus nobles des blasons, le triskel et le gwenad’hu.

Trêve de blabla, je me suis lancé cette semaine dans une customisation de ma beetle. Un soudain mal de pays refoulé dans un élan artistique. Quoiqu’il en soit, je conduis maintenant dignement, la tête haute, ma voiture, même si je dois avouer que cette revendication régionale laisse totalement indifférente la population locale. Toutefois l’esthétisme n’en est pas moins remarqué. A l’image un gamin recevant sa première bicyclette motorisée et désirant montrer son acquisition à qui veux bien la voir, je me suis empressé, une fois le relooking fini, de faire un tour dans le centre ville de Villiersdorp montrant ainsi un des nombreux aspect de la Bretagne. Et les nouveaux apparats de la Breizh Beetle furent loin de passer inaperçus! Mais des images parleront mieux que des mots. Je vous invite donc à regarder une nouvelle fois l’album Beetle. Vous pourrez ainsi vous faire votre propre opinion de la Breihz Beetle!

 

NB : Certains se demanderont si ce billet a été écrit sous influence de drogue… Bah oui! 

15 mars 2009

Table Mountain & Long Street

Avant toute chose, je tiens à préciser que les commentaires à votre disposition sont là pour ajouter des remarques, proposer des thèmes de billet, donner son avis sur ce voyage. Mais ce n’est en aucun cas un forum de discussion. Donc Messieurs Rousseau et Guillemin, pour ne pas vous citer, à l’avenir évitez de vous foutre sur la gueule via vos commentaires.

 

Cela étant dit, quelques lignes pour vous présenter le nouvel album photo.

Après 3 semaines de travail intensif, je décide de me prendre une journée de repos. (J’ai bien dit JE décide, je suis mon propre chef ici!). J’ai donc profité de cette journée pour retrouver Nicolas à Cape Town. La journée est magnifique, 30°C à l’ombre, une légère brise maritime, pas un nuage dans le ciel du Western Cape. C’est une journée idéale pour se rendre sur Table Mountain, la montagne plate qui surplombe la ville de Cape Town. David, un œnologue bordelais de passage en AS, nous accompagne pour cette virée touristique.

10 min de montée en téléphérique et nous voila sur le gros caillou plat. La vue y est saisissante! D’un côté, on domine toute la ville de Cape Town. L’immensité de cette ville est marquante. Un autre point de vue nous permet d’observer les plages de Camp Bay. La mer bleu azur scintille à la lumière de ce généreux soleil estival. A l’opposé, du fait d’une vue très dégagée, on distingue l’imposant massif montagneux du Western Cape. Enfin côté sud, c’est le Cap de bonne espérance que l’on peut contempler.

La soirée qui a suivi fut tout aussi agréable. Celle-ci commença avec un apéro au champagne sur le balcon de l’appartement de Pauline, petite amie de Nicolas de son état. Ce verre de bulle avec en arrière plan un coucher de soleil sur la ville fut très apaisant.

Le reste ne fut qu’improvisation. Sur un coup de tête, je propose à David de rester sur Cape Town ce soir. Acceptant l’idée, nous partons sur Long Street avec pour mission première de trouver une place dans un backpaker. Un backpacker est une auberge de jeunesse qui fait bar, ou un bar qui fait auberge de jeunesse, c’est au choix. Long Street regorgeant de backpacker, il nous faut seulement 10 min pour trouver un lit très bon marché (100 rand, soit 8 euros). Cela étant fait, nous nous laissons porter par le mouvement de cette foule nocturne, s’arrêtant tantôt dans un restaurant, tantôt dans les pubs. Long Street est une rue surprenante, tout le monde cohabite dans une certaine quiétude : les blancs fortunés avec les blacks pauvres, les dealers avec les flics, les putes et les travestis avec de très jeunes enfants faisant la manche. Le tout sur des relents d’alcool et des odeurs de mauvaise bouffe, sur un fond sonore mêlant sirènes de police, klaxon et basses sourdes des boîtes de nuit. C’est un beau bordel! On pourrait comparer cela à la rue St Michel à Rennes un jeudi soir, mais en plus grand et surtout en plus trash!

Et la sécurité des lieux me direz vous? J’ai connu des lieux plus sûrs pour faire la fête. Mais d’une manière générale, c’est assez sûr. A partir du moment où l’on ne s’égare pas dans les rues adjacentes et qu’on ne montre pas que l’on est pas un touriste européen ayant plusieurs centaines de rand en poche. Et malgré une présence des forces de l’ordre (tous en gilet par balle sans exception), la vigilance reste toute de mise. 

 

Je vais aussi profiter de ce billet pour évoquer un tout autre sujet. Je vous avais parlé de celle-ci à travers des faits constatés sur mon lieu de travail. L’exemple qui va suivre est un moment de vie « banal » dans un pub.

Après une longue journée de travail sous une chaleur étouffante, je décide de me réhydrater dans le pub du coin. Une bière passée, 3 blacks entrent dans le pub (chose que je n’avais pas vu auparavant) Il y a eu un « blanc » de qq secondes dans le bar, silence des consommateurs blancs je tiens à le préciser. Une autre bière plus tard (ah cette chaleur!), je commence la discussion avec les 3 gars sous le regard dubitatif des blancs. La discussion dure 2 bonnes heures, chacun payant sa tournée de bière (soyez en certain, je ne cours pas le risque de me déshydrater!). J’ai beaucoup appris sur les conditions de la majorité des noirs sud africains, encore assez pathétique sachant que l’apartheid en fini! Et pour preuve, mes amis black et moi-même étant posé au comptoir, on (enfin surtout les black je crois) nous a demander de quitter le comptoir pour un coté obscur du pub afin de ne pas perturber la tranquillité des consommateurs blancs… No comment! Apres cette mise à l’écart et du fait d’une longue discussion sur le racisme auparavant, l’un des 3 blacks m’a dit «you, you aren’t a white man », sous entendu tu n’es pas comme les blancs d’ici.

Je tiens aussi à préciser qu’après le départ de mes 3 camarades noirs, je ne me sentais pas forcément à l’aise parmi cette population blanche quelque peu éméchée, d’autant plus que celle-ci m’avait vu passer un bon moment en compagnie de baboun (ie babouin) comme certains s’amusent à les appeler. D’ailleurs, cette crainte de représailles de certains blancs pour avoir côtoyé des noirs s’est justifiée deux semaines plus tard. Pas plus tard que vendredi dernier, j’ai retrouvé ces 3 blacks dans le même pub. Au bout d’une demi heure, j’ai reçu un glaçon dans la gueule. Je ne suis pas allé demander des explications à cet abruti de lanceur de glaçon, je devinais sa motivation. D’autant plus que sa sobriété laissait à désirer et que son physique typiquement sudaf (1m60, 90 kg) n’inspirait pas confiance… 

 

Je vous invite maintenant à aller voir les photos de Table Mountain (je n’ai malheureusement qu’une photo de Long Street, prise du balcon du backpacker) La musique est signé Blonde Redhead.

Et prochainement un nouvel album photo s’intitulant bestioles. Il vous permettra de voir la faune locale. Rien d’extraordinaire pour le moment, mais il devrait se compléter au fil du séjour.

8 mars 2009

Macération et fermentation alcoolique

Je vais poursuivre ce blog par un billet de la catégorie Autour du vin. Je pourrai vous parler d’une rencontre de 3 blacks dans un pub rempli de consommateurs blancs (ça viendra plus tard et ça vaut le détour afin de comprendre les problèmes de racisme sud-africain). Mais du fait de mon quotidien surchargé en travail depuis le début des vendanges (7h – 20h, 7jrs/7), j’ai décidé de continuer à vous expliquer la vinification du vin rouge. D’ailleurs, pour ceux qui attendrait de nouvelles descriptions et de nouvelles photos du pays, il vous faudra être patient, ce rythme soutenu de travail devrait durer encore quelques semaines, donc pas de tourisme en vue d’ici là!

 

J’en étais resté sur les vendanges la dernière fois. Une fois les raisins vendangés, on va effectuer ce que l’on appelle une cuvaison. C’est un mot savant pour dire que l’on va faire macérer le jus (blanc) des raisins avec leurs pellicules noirs. Cette macération est responsable de toutes les caractéristiques spécifiques du vin rouge qu’elles soient visuelles, olfactives ou dégustatives. C’est cette macération qui différencie les vins rouges des vins blancs! Les pellicules contiennent en effet des anthocyanes (responsables des grosses tâches sur les nappes et les dents rouges après une consommation non modérée – l’abus d’alcool est dangereux pour la santé!) et des tannins qui donnent le goût et la structure si spécifique du vin rouge.

Pour effectuer cette macération, on va effectuer un foulage et un éraflage. Le premier terme correspond à une scarification de la baie, autrement dit à l’éclatement de celle-ci. Le second terme décrit l’opération d’enlèvement de la rafle (càd le squelette de la grappe de raisin). Ne pensez tout de même pas que l’on fait ça manuellement (ou avec les pieds), des machines le font très bien! (cf. photos). Les opérations de foulage et d’éraflage terminées, on obtient une espèce de grosse soupe brunâtre que l’on appelle le marc.

Ceci étant fait, nous avons la matrice du vin. Mais quid de l’alcool? Pendant que tout ça macère, on va y ajouter des levures. Ces levures (comparables à celles qu’utilisent les boulangers) vont transformer le sucre présent dans les baies de raisin en alcool (et en CO2). C’est la fermentation alcoolique. Cela prend un dizaine de jours afin d’avoir du vin à 13% en alcool.

Pendant cette fermentation, on va faciliter l’extraction des anthocyanes et des tanins (càd accélérer la macération) par deux types d’opération, le pigeage et le remontage. Le pigeage consiste à casser le gâteau (ou chapeau) qui se forme lors de la macération. En effet, lors de cette dernière, toutes les parties solides du marc remontent en surface formant une espèce de galette plus ou moins compacte sur le dessus, le gâteau (cf. photos). Quant au remontage, il s’agit de prendre le jus en dessous du gâteau afin de le faire traverser le gâteau. On remonte le jus. Ces opérations sont effectuées plusieurs fois par jours, et cette fois ci manuellement. Autant vous dire que lorsque qu’il y 4 ou 5 cuves, les bras n’apprécient guère, surtout lorsque la température de la cuverie atteint les 30 voir 35°C!

Voilà une bonne transition pour vous parler des conditions de travail. La cuverie n’est autre qu’un hangar. Oubliez le sol carrelé des cuveries françaises, ici c’est du béton peint, le toit est en taule (d’où des températures parfois extrêmes pour faire du vin) et la poussière s’invite comme un cheveu sur la soupe. Il y a seulement 2 cuves en inox de 100 hL dans la cuverie, pour le reste ce sont des cuves en plastique de 10 hL. On possède une seule pompe un peu molle du genou et un fouloir-érafloir ne pouvant traité qu’un caisse de 15 kg à la fois! Welcome in South Africa! Ne faisons pas de généralité, il y a de très bonnes infrastructures en Afrique du Sud pour faire du vin, mais pas à Faraway qui est une récente et jeune exploitation!

 

N’hésitez pas à consulter les dernières photos, vous allez mieux comprendre ce qu’il en est. Sur ce dernier album photo, vous pourrez découvrir la cuverie, mais également les techniques de foulage et de pigeage. Quant aux personnes présentes sur les photos, il s’agit de mes employés : Maurice, le blanc et Unathi, le noir (ce dernier est une personne remarquable, il est l’un de mes amis black). Côté musique, pour ceux d’entre vous qui n’aurez pas reconnu, il s’agit de every you every me de Placebo!

 

1 mars 2009

Vendanges

Avant d’entamer ce premier billet de la catégorie Autour du vin je voudrais revenir sur le dernier billet. J’en en effet omis de vous parler d’un autre risque lié à la sécurité routière, l’alcool au volant. Tout comme en France, la limite est à 0.5. A la différence de la législation française, en AS si on est pris au-delà de cette limite, c’est direct en prison, sans passer par la case départ et sans toucher 20 000F! De quoi faire réfléchir avant de prendre le volant. Passer une nuit en prison aurait pour conséquence une sacré mauvaise gueule de bois!

 

Concernant le boulot, les choses sérieuses ont enfin commencé! Après deux semaines consacrées à la mise en bouteille de la cuvée 2008 (il est à noter que j’ai commencé par la fin, cela m’aura toutefois permis de voir le cycle de vinification au complet) et à la préparation de la campagne de vinification 2009, les vendanges ont enfin démarré!

On travaille avec 4 types de cépage sur la propriété pour faire du vin rouge : le pinotage (un croissement entre le pinot noir et l’hermitage, cela ne donne pas de grands vins, mais il est bien adapté aux conditions sud-africaines), le merlot, le cabernet sauvignon, et le shyra. On va également, pour la première année, vinifier du vin blanc à partir de sauvignon blanc.

Ces vendanges devraient durer 3 à 4 semaines, non pas parce qu’il y a une quantité importante de raisins à vendanger (il y a seulement une petite dizaine d’hectares de vigne) mais parce que ces vignes n’ont pas la même cycle de croissance. Les cépages ont des besoins (en eau, en soleil et en chaleur) qui leur sont propres pour arriver à une maturation optimale. J’entends par là, un bon compromis entre la teneur en sucre des raisins, l’état sanitaire des raisins et leur qualité dégustative. De ce fait, nous avons entamé avec le pinotage et nous finirons par le shyra dans environ 3 semaines. 

Du fait qu’il n’y pas grand-chose d’autre à dire sur les vendanges à proprement parlé, je vais continuer ce billet en vous parlant de mes conditions de travail. J’ai à ma disposition une dizaine d’ouvriers, noir bien entendu, parce qu’il est coutume ici de laisser la sale besogne (nettoyer, porter des charges lourdes, se salir les mains…) aux noirs et ceci pour des salaires de misères. Quand je suis arrivé et ai commencé à travailler, j’étais pour ces ouvriers, un blanc de plus qui allait leur donner des ordres. Mais avec le temps, cette opinion a vite changé (du moins je le ressens comme ça). Premièrement, mes camarades noirs ont pu constater que je ne rechignais pas à me salir les mains, à porter de lourdes charges ou de prendre une éponge pour les aider à nettoyer. Autant de chose qu’ils n’ont pas l’habitude de voir de la part d’un blanc. Et puis il y a aussi ma considération envers eux qui leur a fait changer d’opinion sur moi. Le fait de leur parler dignement, de leur dire bonjour et au revoir, de blaguer avec eux, de leur laisser faire un travail réservé à un blanc, sont des choses que certains blancs de la ferme ne font peu voir jamais (je dis certain, car ce n’est pas le cas de Willem, le manager, qui n’est pas raciste, bien au contraire, il prône l’intégration des noirs par diverses actions ô combien salutaires. Il fait parti d’une minorité de blancs sudaf). La considération des blancs envers les ouvriers noirs sont parfois à la limite de la décence. Ceci est un des nombreux exemples que je pourrais citer pour vous montrer les stigmates de l’apartheid.

Quoiqu’il en soit ce travail est très intéressant. Outre les connaissances œnologiques que je vais acquérir, c’est une expérience humaine formidable que je suis en train de vivre. D’autres exemples viendront s’ajouter dans ce blog pour vous le confirmer.

 

Pour finir je vous invite à regarder les nouvelles photos du blog. Elles illustrent les premières vendanges et les différents cépages. Côté musique, vous pourrez apprécier un excellent morceau du dernier opus de Beck, Modern Guilt (album que je recommande vivement!).

26 février 2009

Insécurité

Vos n’êtes pas sans savoir que la vie en AS comporte des risques qui lui sont propres. Je commencerai cette énumération par l’insécurité. Les meurtres, les viols, les carjacking font partis des faits divers courants de la presse quotidienne. Néanmoins, ces derniers sont tout de même moins fréquents dans les petites villes et les campagnes. Mais certaines précautions sont d’usage dans les grandes villes : éviter de jours comme de nuit certains quartiers comme les townships, fermer toutes les portes et les fenêtres de la voiture une fois sorti des grands boulevards, ne pas ressembler à un touriste et sortir sa liasse de billet en public (il y a beaucoup de billet ici, ça commence à 10 rand, l’équivalent de 0.8€). On m’a dit aussi que le vol de voiture était chose courante, je veux bien l’admettre mais je ne suis pas sûr que des voleurs s’emmerderaient à voler ma beetle pourrie, et complètement flashy qui plus est!

La voiture m’amène à citer à un autre risque, la sécurité routière. Ce n’est pas que les sud-africains conduisent mal, cela est plutôt lié au parc automobile. Il n’existe pas de contrôle technique en AS, rouler avec des poubelles (comme ma beetle) est donc autorisé. Cela a pour conséquence de graves accidents : des pneus qui éclatent, des freins qui lâchent lors de descente de col…etc. J’ai déjà vu 2 accidents en même pas deux semaines. C’était des camions dont le pneu à éclaté et qui à entraîné avec lui plusieurs caisses lui dans le fossé. Quant il s’agit de taule froissé ça va encore, mais quand le pneu d’un pickup éclate alors qu’il est surchargé par une dizaine voir une quinzaine de blacks débout dans la benne (chose très courante ici!) c’est une autre histoire. Et ce genre d’accident ne va faire l’objet que d’une ligne ou deux dans les quotidiens alors que le viol d’une blanche par un black ou autre coloured prendra une vingtaine de ligne… No comment !

Autre préoccupation dans ces contrées, le sida. Loin de moi l’idée d’aller forniquer avec la première venue, il faut tout de même savoir que l’on a un chance sur 10 000 d’être contaminer par le VIH en serrant la main (bien entendu si les deux mains ont une blessure apparente aussi petite soit elle), et pour cause il y a plus de 20% (une majorité de black mais aussi des blancs) de la population affecté par le VIH… Pour ma part, au moindre petit bobo je me mets un pansement.

Enfin dernière catégorie de risques, la cause animal. Je pourrai citer les babouins si ils venaient à me sodomiser me refilant ainsi le sida, mais cela est quasiment improbable. Non je parlais plus de serpents et d’araignées. Ils sont nombreux dans les campagnes et certains extrêmement venimeux. La morsure de certains serpents peut me faire tomber raide mort en une dizaine de minute. Autant vous dire que je ne suis pas toujours rassuré quant je vais faire un tour dans les vignes. Et puis je peux aussi me faire bouffer par un lion, voir un gnou carnivore, ou bien encore me faire piétiner par un troupeau d’éléphant, mais faudrait il encore que je me perde lors d’un safari…

Malgré cette liste qui peut effrayer, sachez que je vis très sereinement ici et que j’ai bien l’intention de revenir en France en entier et en bonne santé!

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